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Les présidentielles guinéennes auront-elles lieu ?

Liberté, le 14 septembre 2010

“Des vandales armés de machettes, des loubards munis de fusils et des jeunes aux lance-pierres, se sont attaqués aux résidences, aux boutiques, aux voitures, et enfin aux personnes, dans une furie vengeresse, au nom de l’UFDG ou du RPG (les deux partis des candidats en lice pour le second tour de la présidentielle). Samedi et dimanche ont été des jours de violence gratuite entre militants déchaînés pour des règlements de comptes sanglants.

Le bilan officiel des manifestations est lourd : au moins un mort, une cinquantaine de blessés et d’importants dégâts matériels”, rapporte le Guinée Conakry Infos. Alors que les deux candidats, Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo, devaient se rencontrer, hier, en vue d’appeler leurs supporters respectifs à l’apaisement, le gouvernement provisoire a décidé de suspendre temporairement la campagne électorale.

En dépit de la bonne volonté des deux candidats, la tenue du second tour de scrutin à la date prévue, soit le 19 septembre, semble compromise. C’est, en tout cas, un avis largement partagé par la presse locale, à l’image du site d’information Aminata qui considère que la Guinée est “en danger”. “Tous les indicateurs prouvent que cette date n’est ni réaliste ni réalisable. Sauf si l’objectif recherché est de se diriger droit sur l’hécatombe”, peut-on y lire. Le site d’information considère que même si le second tour se tenait dans des conditions acceptables, “il y a des risques que les résultats ne soient pas acceptés, et que la situation vire à l’affrontement”, prévient-il.

L’hypothèse est d’autant plus plausible que c’est la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui est au cœur du conflit. Le président de ladite commission vient d’être condamné pour fraude électorale lors du premier tour tenu le 27 juin, et la présidente intérimaire est fortement contestée par le camp d’Alfa Condé, qui l’accuse d’être trop proche du camp adverse. “Face à une telle situation, il appartient à la Ceni de démontrer que techniquement, les conditions de transparence réclamées par les acteurs du processus électoral et les partenaires, sont réunies pour aller aux urnes le 19 septembre”, a estimé de son côté Tam Tam Guinée, autre site d’information. Sans quoi, prévient encore le site, il faudra, “pour une énième fois faire appel aux sapeurs que sont Wade, Tournani Touré ou le médiateur Compaoré, (…) puisque le président de transition, Sekouba Konaté, ne semble pas être prêt à prendre position, même s’il est le garant de la transition, donc du processus électoral”, écrit encore Tam Tam Guinée.

En attendant, le bras de fer entre les deux camps continue et nul ne peut prévoir qui en sortira vainqueur, et à quel prix. Au point où, au Burkina où le président Compaoré est médiateur dans la crise guinéenne, la presse s’inquiète, à l’image de la publication le Pays, qui craint que la Guinée soit “gagnée par le syndrome ivoirien”. La presse du Burkina semble unanime sur un point : la décapitation de la Ceni, malgré les fraudes massives constatées lors du premier tour, n’était pas indiquée. Il n’en demeure pas moins que le quotidien burkinabé l’Observateur trouve que ces évènements  prouvent que les autorités de transition doivent “faire preuve de fermeté” et prouvent aussi que le médiateur “Blaise Compaoré n’est pas au bout de  ses peines”.