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Manifestation des guinéens




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Aminata
Guineenews

 

 

La communauté guinéenne de Tours lance un appel au secours

La Nouvelle République, le 20 février 2007

Ils sont pour la plupart étudiants et ont décidé, hier, de descendre dans la rue pour attirer l'attention sur le drame que vit actuellement leur pays. Les guinéens de Tours ont manifesté pour faire sortir du silence la répression subie par leur peuple.

"Nous savons que la France se prépare à une élection présidentielle mais nous aimerions que la presse française nous accorde un peu de place" : Mohamed F. est étudiant à Tours. Comme ses camarades, c'est par Internet, sur les ordinateurs de la fac, qu'il suit les évènements qui secouent son pays actuellemnt. Le Web est quasiment la seule source d'information pour ces jeunes guinéens qui ont décidé, hier, à Tours, de descendre dans la rue. "Aujourd'hui, les ressortissants guinéens de Tours se mobilisent, ajoute Mohamed, mais aussi d'autres ressortissants africains et des amis français. Notre objectif est d'attirer l'attention sur la crise que connaît la Guinée."

Une lettre ouverte à Jacques Chirac

En effet, les évènements qui bouleversent la communauté guinéenne de Tours ne font guère la une des journaux français. Crise économique, grève générale, représsion dans le sang : le pays vient pourtant de traverser un épisode douloureux.

"Le 9 février, commente Mamadou B., étudiant à Tours, la population est descendue dans la rue pour demander la destitution du général Lansana Conté. Mais il a utilisé l'armée. Cela a été un massacre. Depuis c'est l'état de siège avec des arrestations, des violences et des vols."

Les ressortissants guinéens de Tours s'étonnent surtout du "mutisme de la diplomatie française" dans ce drame. Ils étaient donc une petite centaine, hier, à défiler aux cris d' "à bas la dictature", depuis la place de la Liberté jusqu'à la préfecture d'Indre et Loire. Les manifestants ont remis au préfet une lettre ouverte adressée à Jacques Chirac pour lui demander "en tant qu'ami de l'Afrique" d'intervenir pour "ramener le gouvernement guinéen à la raison".



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