RTW
Plan du site
 


A TOURS



Sur internet :

Nevipe Kosova



La Gloriette, avril 2007.

 

Le préfet d'Indre-et-Loire condamné pour des propos sur les tziganes

AFP, le 13 septembre 2007

Le préfet d'Indre-et-Loire, Paul Girot de Langlade, a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Paris à 2.000 euros d'amende pour "provocation à la discrimination raciale" à la suite de propos assimilant les gens du voyage à des délinquants.

Dans une interview parue le 23 novembre 2006 dans La Nouvelle République du Centre-Ouest et sur un blog de ce quotidien régional, M. Girot de Langlade affirmait notamment, à propos des tziganes: "il y en a trop sur le département. On a été trop laxistes pendant trop longtemps. Chacun sait que quand ils arrivent quelque part, il y a de la délinquance".

La 17e chambre correctionnelle a par ailleurs reconnu coupable de diffamation publique le directeur de la publication de La Nouvelle République du Centre-Ouest, qui a été condamné à une amende de 1.000 euros.


Lors de l'audience, le 21 juin, le préfet avait affirmé: "je ne me sens pas responsable ni coupable d'un quelconque racisme ou d'une discrimination. J'ai simplement dit que quand les gens du voyage arrivaient quelque part, il y avait de la délinquance, point", ajoutant: "je suis dans mon job de préfet quand je dis ça".

Dans son jugement, le tribunal a estimé que les propos de M. Girot de Langlade "signifiaient clairement à ses lecteurs que les gens du voyage constituaient un groupe nuisible et criminogène". "S'exprimant avec l'autorité du représentant de l'Etat dans le département et usant d'un ton péremptoire, il tendait à susciter chez ses administrés un vif sentiment de rejet visant indistinctement un groupe de personnes à raison de leur appartenance ethnique", ont souligné les juges.

Le tribunal a en outre ordonné la publication de la condamnation sur le casier judiciaire de M. Girot de Langlade "afin que chacun puisse savoir que, même prononcés par un préfet de la République, les propos litigieux tombent sous le coup de la loi".

Le préfet d'Indre-et-Loire a la possibilité de faire appel.


Haut