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Conflit en Ossétie du sud :

Des réfugiés en Russie évoquent leur fuite...
L'Ossétie du sud sera à 100 % osséte...

 
   
Réfugiés en Russie, des femmes et des enfants évoquent leur fuite d'Ossétie du Sud

AP, le 16 août 2008

ALAGIR, Russie - Sarmat Kapissov, 17 ans, a couru toute la nuit avec sa famille en direction de la frontière russe, fuyant les combats qui faisaient rage en Ossétie du Sud, son frère handicapé mental sur le dos.

"C'était pas facile", se souvient l'adolescent, serré contre sa mère et ses sept frères et soeurs, aujourd'hui réfugiés dans un couvent orthodoxe de l'autre côté de la frontière, à Alagir, en Ossétie du Nord, à 40km au sud de Vladikavkaz, capitale de la province.

La supérieure, Mère Nonna, explique avoir vu passer des milliers de réfugiés depuis le début du conflit, la plupart des femmes et enfants ossètes, en route pour le camp de réfugiés mis sur pied par les autorités russes à Alagir.

La religieuse n'avait jamais vu autant d'enfants terrifiés. "Le plus difficile, c'était de répondre à leur question: 'mais où était Dieu?'", soupire-t-elle.

Parmi les quelque 118.000 réfugiés ayant fui la guerre, selon les dernières estimations du HCR, plus de 30.000 auraient franchi la frontière russe depuis la province séparatiste d'Ossétie du Sud. Ceux qui ont préféré prendre la direction de Tbilissi sont au moins le double.

Lorsque les combats ont débuté, la famille Kapissov est restée cachée plusieurs jours dans la cave de sa maison, puis la mère et huit des enfants ont pris la fuite, tandis que le père et les deux aînés restaient pour combattre les forces géorgiennes aux côtés de l'armée russe.

"Le plus horrible, ça a été quand les chars sont arrivés", raconte la mère, Lolita Kapissova, 45 ans, serrant dans ses bras sa dernière née, âgée d'un mois. Les tirs ont démoli la maison.

Après avoir marché toute la nuit, les Kapissov sont tombés sur une colonne militaire qui les a aidés à gagner le couvent. Là, vivres, médicaments et soins sont distribués aux réfugiés : l'Eglise orthodoxe russe a fourni à elle seule 30 tonnes d'aide au couvent.

"Nous travaillons jour et nuit", explique Mère Nonna. Le couvent, transformé en camp de vacances des jeunesses communistes du temps de l'URSS, héberge aujourd'hui un centre ouvert au profit des enfants ayant survécu en 2004 à la sanglante prise d'otages de l'école de Beslan, à quelques kilomètres de là.

Selon Dzara Koumeritova, assistante-éducatrice au couvent, la plupart des enfants arrivés d'Ossétie du Sud étaient si terrifiés qu'ils ont mis deux jours avant de se remettre à manger.

Lioudmila Khanikaïeva, 21 ans, était elle dans un tel état de choc que son lait s'est tari pendant deux jours, l'empêchant de nourrir son bébé de quatre mois. La jeune femme a fui Tskhinvali, la capitale d'Ossétie du Sud, avec sa fille, sa soeur et sa mère, à la tête d'une colonne de réfugiés. "Ceux qui nous suivaient sont morts", raconte sa soeur Zarina, 24 ans, évoquant fusillades, mines et tirs d'obus de char: "On nous a tiré dessus toute la nuit".

La mère, Antonina, qui se souvient d'avoir traversé une forêt couverte de cadavres, s'inquiète pour son mari et celui de sa fille, restés se battre à Tskhinvali. "La plupart des mères ici souffrent le martyre parce qu'elles ne savent pas ce qui s'est passé".

Selon les Russes, environ 2.000 personnes sont mortes dans les combats en Ossétie du Sud, un chiffre qui n'a pu être confirmé de sources indépendantes.

Mais dans le couvent, malgré l'inquiétude, la vie reprend le dessus. "Nous avons su que les enfants allaient mieux quand ils ont commencé à faire des bêtises", sourit Dzara Koumeritova


Ossétie du Sud sera désormais ossète à 100% selon son président

Euronews - Le 15 août 2008

Une déclaration faite lors d'une interview au site internet du quotidien russe Kommersant Edouard Kokoïty précise qu'il n'a plus l'intention d'y laisser entrer qui que soit en réponse à une question si les civils géorgiens pourraient y revenir. Les Géorgiens représentaient environ un tiers de la population d'Ossétie du Sud qui comptait quelque 70.000 habitants avant le conflit.

L'Ossétie du Sud, qui fait officiellement partie de la Géorgie mais s'est autoproclamée indépendante en 1992 après la chute de l'URSS, est désormais déterminée à obtenir sa reconnaissance toute comme l'Abkhazie, l'autre région séparatiste de Géorgie. Edouard Kokoïty affirme avoir le plein soutien de Dmitri Medvedev qu'il a rencontré hier avec son homologue abkhaze.

Edouard Kokoïty déclare également que plus de

18.000 réfugiés ossètes de Géorgie se trouvent actuellement en Ossétie du Nord, il affirme qu'il veut les faire revenir en suggérant une installation dans les villages géorgiens.

 

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