RTWArchives

Plan du site
Sommaire
Archives



Incertitude sur l'avenir de l'aide européenne aux plus démunis - 14/04/2011
Pauvreté : les associations caricatives manquent de moyens - 18/11/2010




 
Face à la pauvreté en hausse, les Restos du Coeur ont besoin de 5 millions d'euros

AFP, le 26 décembre 2011

Les Restos du Coeur auront besoin d'au moins 5 millions d'euros de plus en 2011-2012 pour répondre à une demande en hausse de 5% à 8% depuis le début de leur campagne d'hiver, a alerté lundi le président de l'association Olivier Berthe, en lançant un appel à la générosité nationale.

"Sur les trois dernières années, nous avons malheureusement constaté une hausse de 25% des personnes accueillies. Et depuis le début de cette campagne, nous enregistrons encore de l'ordre de 5 à 8% de personnes supplémentaires, avec parfois, dans certains départements, des pics pouvant atteindre jusqu'à 15%", a-t-il expliqué dans un entretien à l'AFP.

"Aux Restos du Coeur, un repas coûte environ un euro. L'an dernier, on a servi 109 millions de repas à 860.000 bénéficiaires. Si on devait constater 5% de personnes en plus durant toute la durée de la campagne, soit l'hypothèse basse, cela représenterait 5 millions d'euros de besoins en plus", a-t-il estimé.

"Etant donné la situation économique dans ce pays, le chômage qui dure, les problèmes de minima sociaux, les personnes qui ont besoin des Restos du Coeur ou de l'aide d'autres associations humanitaires pour se nourrir et vivre correctement sont de plus en plus nombreuses", a-t-il fait valoir.

Parallèlement, "on a sauvé l'aide européenne (Programme européen d'aide aux plus démunis, ndlr) mais celle-ci reste au même niveau qu'il y a deux ou trois ans. Quant aux finances publiques, elles sont très mal en point. Conclusion, on doit faire plus avec moins", a déploré le président des Restos du Coeur.

"Nous en appelons à la générosité nationale, publique et privée, pour nous aider à compenser, car aujourd'hui le compte n'y est pas", a-t-il conclu.

L'activité des Restos du Coeur (aide alimentaire, actions d'insertion) est financée pour un tiers par des financements publics et aux deux tiers par des apports privés (dons, legs, revenus générés par les Enfoirés), a-t-il rappelé.

Pour sa 27e campagne d'hiver, lancée fin novembre, l'association fondée par Coluche s'appuie sur quelque 60.000 bénévoles.