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Israël attaqué au nord poursuit l'offensive à Gaza

AP, le jeudi 8 janvier 2009
   

Des tirs de roquettes depuis le Liban sur le nord d' Israël faisaient craindre l'ouverture d'un nouveau front jeudi, alors que l'Etat hébreu poursuivait son offensive dans la Bande de Gaza, avec toutefois une trêve humanitaire de trois heures. Les combats dans le territoire palestinien ont fait près de 700 morts en treize jours.

Au Caire, des représentants israéliens sont arrivés pour étudier la proposition franco-égyptienne de cessez-le-feu. Des émissaires de l'Autorité palestinienne et peut-être du Hamas étaient également attendus dans la journée, selon l'Egypte. Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui se trouvait en Espagne jeudi, pourrait aussi se rendre en Egypte vendredi.

Les roquettes tirées depuis le Liban sur le nord d'Israël n'ont pas fait de blessé grave mais font craindre une propagation du conflit dans la région, deux ans et demi après la guerre contre le Hezbollah à l'été 2006. Israël se dit prêt à répondre à une éventuelle attaque de militants libanais pro-iraniens et a mobilisé plusieurs milliers de soldats réservistes dans cette hypothèse depuis le lancement de son opération "Plomb durci" dans la Bande de Gaza le 27 décembre.

Les tirs de jeudi, auxquels Tsahal a répondu avec des obus de mortiers, n'ont pas été revendiqués. Le Hezbollah n'a pas fait de commentaire, et un membre du cabinet israélien, Meir Shitrit, a suggéré qu'il pourrait s'agir de l'action de mouvements dissidents libanais. L'attaque et la riposte israélienne ont en revanche été condamnées par le Premier ministre libanais Fouad Siniora.

"Le tir de roquettes est rejeté et est l'oeuvre de parties qui ont à perdre de la stabilité actuelle au Liban et veulent l'entraîner dans une situation que le pays ne souhaite pas, et qui sert le plan israélien et pas les intérêts du Liban, ni ceux des Palestiniens ou des Arabes", a déclaré M. Siniora dans un communiqué.

Parallèlement, l'armée israélienne a mené plus de 20 attaques aériennes près de la ville de Gaza, tôt jeudi matin, tuant onze personnes, selon des sources palestiniennes. Des affrontements ont également opposé les forces israéliennes aux hommes du Hamas dans le sud de la Bande de Gaza. Les autorités médicales palestiniennes faisaient état jeudi d'un total d'au moins 699 morts, dont 350 civils, en 13 jours. Côté israélien, le bilan est d'au moins 11 morts, dont trois civils.

Pour la deuxième journée consécutive, l'armée israélienne a par ailleurs annoncé qu'elle allait interrompre durant trois heures son offensive militaire à Gaza pour permettre l'acheminement d'aide humanitaire et de carburant. Le porte-parole militaire Peter Lerner a précisé que cette brève accalmie allait également permettre aux organisations humanitaires de faire leur travail. Il a ajouté qu'Israël allait aussi faire entrer de l'aide et du carburant dans la Bande de Gaza.

Sur le front diplomatique, Amos Gilad, haut responsable du ministère israélien de la Défense, et Shalom Turjeman, conseiller du Premier ministre israélien, sont arrivés jeudi matin au Caire pour des discussions sur la proposition franco-égyptienne de cessez-le-feu à Gaza. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a précisé qu'il n'y aurait aucun entretien direct entre les représentants de l'Etat hébreu et ceux du Hamas, dont la date d'arrivée au Caire demeurait toujours incertaine.

M. Aboul Gheit a affirmé que l'Egypte entendait demander à Israël et au Hamas un cessez-le-feu temporaire "qui conduirait à un cessez-le-feu consolidé et permanent". Ensuite, a-t-il précisé, des négociations se tiendraient avec l' Union européenne et l'Autorité palestinienne sur la réouverture du point de passage de Rafah, à la frontière entre l'Egypte et Gaza.

De son côté, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas est arrivé en Espagne jeudi en provenance des Nations unies pour des pourparlers sur la situation dans la Bande de Gaza avec le roi Juan Carlos et le Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero.