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Un manifestant de la place Tien-an-Men détenu en Chine

   
AP, le 14 mai 2009

Un dirigeant des manifestations pro-démocratie de 1989 place Tien-an-Men est détenu au secret depuis six mois dans le sud de la Chine, après avoir tenté de revenir au pays pour la première fois depuis 2002, selon sa famille.

Presque 20 ans après l'insurrection démocratique du printemps 1989, le mouvement et sa répression sanglante reste un sujet tabou dans l'empire du Milieu et ceux qui ont participé aux événements sont toujours traqués par les autorités chinoises.

En avril 1989, Zhou Yongjun avait attiré l'attention du monde entier en s'agenouillant sur les marches du Grand Hall du peuple de la place Tien-an-Men pour demander aux dirigeants communistes d'écouter l'appel des étudiants, qui demandaient la liberté politique et la fin de la corruption. Zhou était alors un étudiant de 21 ans, qui allait passer les deux années suivantes derrière les barreaux d'une prison.

Devenu résident permanent aux Etats-Unis, il a été arrêté en octobre dernier en tentant de passer en Chine depuis Hongkong, pour visiter ses parents âgés, d'après sa soeur, jointe au téléphone mercredi par Associated Press. La police a informé lundi Zhou Sufen que son frère était transféré du centre de détention de Shenzhen, près de Hong Kong, à une prison de Suining, où vit sa famille dans le Sichuan.

C'était la première fois que les autorités reconnaissaient officiellement détenir Zhou. Des codétenus libérés ont donné des nouvelles à la famille depuis six mois, a précisé la petite amie du prisonnier, Zhang Yuewei, depuis leur domicile de Los Angeles. D'après eux, Zhou est accusé de crimes politiques et financiers et de fraude. "Les accusations ont changé plusieurs fois mais n'ont jamais été notifiés formellement" selon Zhang.

"Zhou croyait que la Chine était devenue plus ouverte et libérale" a précisé son amie. Lors d'une précédente visite en 1998, il avait encore été envoyé pendant deux ans en camp de travail.

Des centaines, sinon des milliers de manifestants pacifiques auraient été tués par la troupe dans la nuit du 3 au 4 juin 1989 à Pékin.