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Elections au Bélarus : la police disperse sans ménagement l'opposition. AFP, le 19 décembre 2010.
Les électeurs sans illusion au Bélarus à deux jours de la présidentielle. AFP, le 17 décembre 2010.

 
 
Bélarus : Loukachenko réélu avec près de 80% des suffrages

AFP, le 24 décembre 2010

Le président autoritaire du Bélarus, Alexandre Loukachenko, a été réélu avec près de 80% des suffrages au premier tour du scrutin dimanche dernier, avec une participation de plus de 90%, a annoncé vendredi la commission électorale de cette ex-république soviétique.

M. Loukachenko, au pouvoir depuis 16 ans, a obtenu 79,65% des suffrages, selon les résultats définitifs qui ne diffèrent guère de ceux annoncés dès lundi. Il avait obtenu 83% des suffrages à la dernière élection en 2006.

Les neuf autres candidats à la présidentielle ont obtenu entre 0,39 et 2,43% des suffrages, selon un communiqué de la commission.

La commission a ajouté que 6,47% avaient voté "contre tous", un choix prévu par la législation électorale bélarusse.

La commission électorale a par ailleurs indiqué que le recours intenté par le candidat d'opposition Rygor Kastoussev avait été rejeté.

"J'ai exposé de nombreux cas de fraude, que ce n'était pas une élection mais une reconduction de M. Loukachenko par lui-même au poste de président", a expliqué un représentant de M. Kastoussev, Ales Lagvinets.

"Après cela, les membres de la commission ont rejeté par leur vote ce recours", a-t-il dit.

L'Union européenne et les Etats-Unis ont menacé jeudi dans un communiqué commun de "réexaminer" leurs relations avec le Bélarus, faute d'amélioration des droits de l'Homme dans le pays après l'élection présidentielle et la répression de l'opposition qui a suivi.

Le Bélarus a rejeté ces critiques, estimant que "les agissements illégaux d'une opposition minoritaire avaient éclipsé le processus électoral et la volonté de l'écrasante majorité du peuple bélarusse".

Plus de 600 personnes, et sept des neuf candidats d'opposition ont été arrêtés dimanche soir lors de la dispersion violente d'une manifestation de milliers de personnes à Minsk.

Près de 600 personnes ont été condamnées à des peines "administratives" allant jusqu'à quinze jours de prison, et une vingtaine, dont cinq des candidats d'opposition, encourent jusqu'à 15 ans de détention pour organisation de troubles massifs à l'ordre public.

Cinq candidats restent emprisonnés. La justice du Bélarus a également menacé d'interdire les partis dont l'implication dans l'organisation des "troubles" était prouvée.

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